Parce que se sachant condamnée à perdre la mémoire, elle m’avait dit : il ne faut pas que je les oublie, sinon il n’y aura plus personne pour se souvenir qu’ils ont existé

Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques : quatre prénoms écrits sur une carte postale de l’Opéra Garnier datant des années 90. Cette carte postale, c’est la mère de l’auteure, Lélia, qui la reçoit en 2003. Ces quatre prénoms sont ceux de ses grands-parents, de sa tante et de son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Qui a pu envoyer cette carte postale ? Et dans quel but ? Des années plus tard, c’est Anne Berest qui va s’y intéresser et faire des recherches avec l’aide de sa mère, afin de connaître l’histoire de ses ancêtres qu’elle ignore.
Voilà un livre couronné par la critique et sur lequel mon avis est partagé. J’ai commencé ce livre pleine d’espérance mais malheureusement ce fut une petite déception pour moi. Alors je ne ferai pas une critique aussi sévère que Camille Laurens, mais je ne suis pas arrivée à m’enthousiasmer autant que je le pensais.
Cela commençait bien, j’ai aimé la première partie du livre qui retrace l’histoire de cette famille, les Rabinovitch. Emma et Ephraïm Rabinovitch, originaires de Russie et de Pologne, se marient en 1919 à Moscou. Ils auront trois enfants, Myriam la grand-mère maternelle d’Anne Berest qui sera la seule à échapper à la déportation, Noémie et Jacques. Ils fuiront la Russie en 1919 et s’installeront d’abord en Lettonie, puis en Palestine et dès 1929 en France, à Paris avec l’espoir de s’intégrer et vivre en paix, jusqu’à ce que surviennent le drame et les horreurs de la Seconde guerre mondiale…
Mais j’ai eu plus de mal avec la deuxième partie qui concerne l’enquête qu’Anne Berest entreprend pour retrouver l’auteur de la carte postale. Une enquête qui fera émerger le destin de sa grand-mère maternelle et qui conduira l’auteure sur le chemin d’une profonde introspection sur l’identité juive.
Alors ça aurait pu être prenant mais j’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs et par moment j’ai trouvé le récit confus, l’auteur mêle réalité et fiction et très vite le récit m’a décontenancée, sans doute parce que j’ai un peu de mal avec les biographies romancées, surtout que dans ce livre, elle écrit sur sa famille donc je pense qu’elle aurait pu s’en tenir à la véracité des faits.
Je n’ai pas vraiment été séduite par l’écriture de ce roman que j’ai trouvé distante et froide et beaucoup de personnages manquent de relief et de profondeur, j’ai eu du mal à les imaginer et donc à m’attacher à eux. J’aurais aimé par exemple en savoir plus sur Myriam, fille aînée de cette famille et seule rescapée.
Bref vous l’aurez compris, je suis passée à côté de cette lecture, je suis frustrée car j’attendais beaucoup de ce roman, mais je trouve qu’il est trop déséquilibré dans sa structuration et il ne m’a pas captivée totalement.
Avant de devenir écrivain, Anne Berest a dirigé la revue du Théâtre du Rond-Point. Elle publie son premier roman en 2010, La Fille de son père. Suivent Les Patriarches (Grasset, 2012), Sagan 1954 (Stock, 2014) et Recherche femme parfaite (Grasset, 2015). En 2017, elle signe avec Claire Berest, le roman Gabriële
J’apprécie les avis plus nuancés et à force trouve parfois étrange que tous les avis se rejoignent mais cela arrive malgré tout. Merci 🙂
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Mon prochain billet ne va pas être mieux ! Encore une fois je vais être à contre courant de la plupart des avis. 😦
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Je verrai cela … Mais cela m’arrive de plus en plus où je suis moins tentée quand tout le monde fait des éloges…. Je me laisse plus guider par mes envies sur les thèmes ou sur des livres plus anciens 😉
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😉 Je te comprends !
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